mercredi 21 mai 2014

À mon ami haïtien...

Adressé à mon ami l'ambassadeur d'Haïti à Ottawa (de l'époque) aujourd'hui décédé.

Haïti terre
Haïti peuple
Haïti vie
Haïti pensée
Sur ta terre, Haïti, un jour j'ai mis le pied
Et mon corps tout entier
Est entré dans ta vie.
Ma pensée s'est liée avec ta pensée
Pour m'apprendre à aimer ton peuple, 
Haïti.

Haïti sourires
Haïti joies
Haïti espoir
Haïti amour
Sur ton ciel un jour mes yeux se sont posés
Et mon corps tout entier
A goûté ce bonheur
De vivre intensément ta terre et ton parfum
Avec un coeur plus près de la naïveté,
Haïti.

Haïti,
Loin sont les jours où ta terre me prêtait
Un logis, 
Une parcelle où installer mon nid
Loin sont les doux instants où je pouvais laisser,
Dans la vie quotidienne,
Ma peau frôler la peau de tes nombreux enfants.
Haïti, amitié, chaleur et encore Vie
Tu persistes en mon coeur, tu persistes en ma tête.
Tu voles mon Amour, tu vois je te fais fête.
Et à toi beaucoup plus qu'à nul autre pays.

Haïti,
Les mots ne sont rien à côté de mon coeur...
Je me sens incapable d'exprimer la moitié
De ce que je ressens
Oui, de mon amitié.
Vous, vous voilà, et à l'unisson
Nous volons vers "Haïti chérie".
Nos idées se rejoignent sur votre terre-mère...
Et pour moi Haïti est comme la mère
De mon amour de la vie.
Haïti.

Haïti digne
Haïti fière
Haïti grande
Haïti un pays, petit, mais le pays
Où est contenue toute la philosophie
Du monde.
Comme si dans les grands
Cette philosophie se sentirait perdue,
Noyée dans l'oubli des vraies valeurs...

Haïti,
Mon amie.
(amie, amie, amie...... me répète l'écho)

Jeanne
1977


Demain peut-être, mais hier....?

Avenir es-tu court, avenir es-tu long?
Sauras-tu me surprendre en m'aidant pour un temps
À trouver un chemin vers le Beau, vers le Bon
Vers l'amour du prochain, vers l'Amour simplement?

Pourquoi t'es-tu changé si vite en un passé
Qui m'avait tout donné? Le présent me reprend
Les faveurs qu'autrefois, Avenir avenant,
Tu sus me prodiguer. Pourquoi es-tu passé?

Dis pourquoi, à présent! Je voudrais t'oublier
Beau passé effacé par une indifférence
Qui est très dépassée autant qu'injustifiée.
Je ne peux te renier, passé, en ton absence.

Je ne peux être injuste avec toi qui fus Tout,
Toute une vie, Ma Vie; je ne sais qu'y penser...
Mes souvenirs masquent le domaine ignoré
Des lendemains. Ô jours passés je suis à vous.

Je ne suis aujourd'hui sûre que du passé,
L'Avenir n'est qu'un mot... Qui dit que nous vivrons
Demain, après-demain? Qui peut nous révéler
Combien de jours encore nous accumulerons?

Qui sait de quoi demain sera fait? Je ne sais...

Jeanne
1972

"Christian"...

...que j'ai connu fin des années 1970, début des années 1980, et dont l'initiale du nom de famille était "L"...

Il est venu en souriant
Calme et tranquille
Il m'a parlé,
Christian
Il...

...M'a regardée droit dans les yeux
Brillant, subtil,
L'on a dansé,
Christian
Il...

... A mis son bras sur mon épaule,
Tendre et gentil,
Ne m'a pas quittée
Christian
Il...

...M'a serrée fort, tourbillonnant
Fort volubile,
M'a subjuguée
Christian
Il...

...Est dans mon coeur depuis ce temps
Indélébile,
M'a emportée...
Christian
L. ...

Jeanne
1980


vendredi 9 mai 2014

À "Mamy", avec tout mon affection...

Mon enfance t'a vue penchée sur mon berceau
Au soleil pénétrant du ciel bleu algérien,
Mon enfance t'a eue, la joie, tel un ruisseau,
Coulait sur ces instants heureux et aériens.

Mamy, ce fut ce nom qui jaillit de nos cœurs
Quand nos yeux éblouis voyaient venir de loin
Ta silhouette si bonne, évoquant le bonheur
Dispensé par tes mains à chacune, à chacun.

Et à présent encore tu enchantes les miens.
Vois, nos deux enfants blonds vers toi sont attirés.
Ils pressentent en toi la noblesse des biens,
Ces élans généreux qui te font adorer...

Je te dis aujourd'hui que je t'aime et t'aimais,
Cela, soyons-en sûrs, ne saura te surprendre.
Chère "amie de maman" qu'on n'oubliera jamais
Je t'envoie une pluie de baisers doux et tendres...

Jeanne
1973 




Le fil de la vie...

La vie est comme un ruisseau
Qui suit son cours calmement.
La vie est comme un ruisseau
Qui folâtre à travers champs.

Sur son chemin il rencontre
Des rochers tranchants qui blessent
Son doux flanc et qui se montrent
Bien cruels, je le confesse...

Comme il avait pris son élan
Il poursuit sa course effrénée
Et ne trouve jamais le temps
De s'arrêter pour respirer.

Ses eaux emportent des parcelles
Des terrains qu'il a parcourus.
Ce sont des souvenirs fidèles,
Des morceaux d'un passé perdu...

Jeanne
1972